Vos questions

Questions sur la thématique de l’habitat et du développement urbain

« En construisant de façon plus dense, ne risque-t-on pas « dénaturer » nos campagnes ? »

La notion de densité contraste avec ce qui se faisait ces quarante dernières années, c’est-à-dire une maison sur un grand terrain. Aujourd’hui, l’évolution de la population et des mentalités, la hausse du prix du foncier et le manque d’espace, obligent à réfléchir autrement. Oui, le SCoT incite à la densification, mais une densification cohérente et adaptée aux formes urbaine locales. Il faut savoir regarder en arrière : lorsque l’on observe les centres anciens de nos villages, on se rend vite compte que la densité était à l’époque bien plus importante que ce que le SCoT préconise aujourd’hui. L’enjeu est l’appropriation par les élus de cette notion en  travaillant sur le « vivre ensemble » d’un point de vue qualitatif, et non quantitatif, sans pour autant interdire les maisons individuelles, mais en encadrant leur développement.

Questions sur la thématique des déplacements

« Pourquoi vouloir supprimer la voiture ! »

L’objectif du SCoT n’est pas de supprimer la voiture. Sur la majeure partie du territoire, la population est dépendante de la voiture car il y a très peu de transports en commun. Le SCoT vise à ce que  les gens puissent réduire cette dépendance, en optimisant leurs déplacements, et en faisant des économies, car les déplacements sont le second poste budgétaire des ménages après le logement.

Afin de réduire les coûts, mais aussi de limiter la saturation du réseau, tout en réduisant les pollutions, il est nécessaire de proposer des alternatives à la voiture individuelle : transports en commun, lorsque cela est possible, mais aussi covoiturage, déplacements modes doux, mise en place de pedibus, de vélobus…

« Pourquoi vouloir renforcer l’habitat près des gares ? »

Nous avons la chance de disposer d’un important réseau ferroviaire et de nombreuses gares. C’est un réel avantage, mais à la condition que les gens puissent y accéder facilement.

Développer l’habitat auprès des gares permettra de favoriser cet accès et aussi d’augmenter le nombre d’usagers potentiels de ces gares, favorisant ainsi le renforcement de la qualité du service ferroviaire. C’est la densité de population autour des réseaux de transports en commun qui permet de justifier leur développement, car ce sont des dispositifs qui coutent très cher.

Questions sur la thématique économique

« L’agriculture peut-elle réellement faire face à la pression foncière de l’habitat, de l’industrie et du commerce ? »

La situation de l’agriculture est très différente à l’est du territoire, qui est assez rural, et à l’ouest, qui est beaucoup plus urbanisé. L’agriculture à la volonté d’essayer de conserver son outil de travail : la terre, l’espace. Dans le SCoT, l’agriculture est considérée comme une activité économique à part entière avec ses contraintes propres. Bien sûr, elle ne pourra pas s’opposer à certains développements, et à certaines nécessités de protection environnementale. Pour concilier ces aspects, certaines choses doivent être réaffirmées afin que l’agriculture trouve sa place à part entière. En effet, dans certains espaces l’agriculture peut se sentir menacée, elle devra accepter le passage à des pratiques compatibles avec la périurbanisation, et s’orienter vers des cultures plus raisonnées, moins intensives. Une harmonie entre tous ces facteurs est possible. Tout est une question d’équilibre.

Questions sur la thématique de l’environnement

« Préserver l’identité paysagère, est-ce vraiment prioritaire ? »

C’est l’une des priorités. Sur notre territoire, nous avons la chance de bénéficier d’un patrimoine et de paysages remarquables, qui sont importants pour la  qualité de vie.  A titre d’exemple,  depuis dix ans, ce ne sont pas moins de  150 hectares d’espaces naturels et agricoles qui disparaissent chaque année du fait de l’artificialisation. Les PLU (Plan Locaux d’Urbanisme) ont un rôle important à jouer dans leur protection. Certaines zones deviendront non constructibles à la fois pour  préserver les espaces naturels, l’activité agricole et aussi pour valoriser le cadre paysager existant.

« A quoi servent les trames vertes ou bleues ? »

Les trames vertes et bleues ont été instaurées par le Grenelle de l’environnement. Elles visent à préserver les écosystèmes sensibles. La trame verte permet de laisser des espaces libres agricoles et naturels pour la circulation de la faune et flore. Cette démarche est essentielle car elle participe aussi à agrémenter les espaces urbains par la présence d’espaces verts indispensables également pour lutter contre le réchauffement climatique. La trame bleue, quant à elle, est importante puisqu’elle touche à la protection de l’eau. Cette ressource est réellement un enjeu capital pour les 50 années à venir. La quantité et surtout la qualité de celle-ci doivent donc être préservées.